J'ai vu : El Camino : Un film Breaking Bad

Si vous avez lu ce billet sur mes séries préférées, vous connaissez mon amour pour la série Breaking Bad ! Breaking Bad, pour moi, c’est un peu la série parfaite : Une interprétation incroyable, des personnages bien construits et super intéressants, une intrigue qui tient en haleine… Et aussi, une fin magistrale ! Oui parce que la fin, c’est souvent là où cela pèche pour de nombreuses séries. Par exemple, j’avais adoré Dexter de bout en bout, mais j’ai détesté la fin ! Pour revenir à Breaking Bad, la série avait eu l’intelligence de tout clore (ou presque), en particulier l’arc narratif de son personnage principal (bien que le décès de Walter White faisait toujours débat). Enfin, il y avait un personnage pour qui l’histoire restait en suspens : Jesse Pinkman.

Jesse Pinkman, c’est clairement mon personnage préféré de Breaking Bad. Personnage brisé qui enchaîne les merdes, il n’en perd pas pour autant sa profonde humanité au fil des épisodes. Au contraire, plus la monstruosité de Walter White se dévoile, plus celui-ci se montre humain. Ce n’est pas qu’un effet de contraste, Jesse est un bon gars à qui la vie n’a rien épargné. Et comment Jesse allait s’en sortir après les éventements de Breaking Bad. Comment se relever suite aux monstruosités qu’il a subi ? Arrivera t’il à échapper à la justice ? Jesse est un criminel, un meurtrier même, sitôt sorti de sa cage, sera t’il rattrapé pour en intégrer une autre ?

Bref, quand j’ai su qu’un film lui étant consacré était en préparation, j’étais plus que sous-surexcitée !!!

El Camino : Un film Breaking Bad de Vince Gilligan

À la suite de sa tragique évasion, Jesse doit accepter son passé s’il veut se construire un avenir… ou quelque chose qui y ressemble plus ou moins.
Un film qui fait suite au final de la série Breaking Bad, suivant les aventures de Jesse Pinkman…

Résumé : Allociné

Donc, comme vous vous en doutez, le vendredi 11 Octobre au soir, j’ai bien évidement regardé El Camino avec l’homme. Après les deux heures de visionnage, on s’est retrouvés un peu mi-figue, mi-raisin : Indéniablement, on a passé un bon moment, même un excellent moment. Mais on a néanmoins eu la sensation de s’être fait légèrement avoir…

Je n’ai pas écrit ce billet tout de suite, parce que je ne comprenais pas pourquoi j’avais eu cette sensation. Contrairement à Downton Abbey où les défauts du film étaient évidents, j’ai eu besoin de réfléchir plusieurs jours pour comprendre ce qui n’allait pas avec El Camino : Le format !

Il a longtemps été question d’une série dérivée consacrée à Jesse Pinkman, et je fais partie des gens qui l’espéraient vraiment. Et voilà, ce qui ne va pas dans El Camino, c’est que c’est un film ! 2 heures, c’était trop peu pour clore l’histoire de Jesse. Non pas que l’histoire a été mal conclue, au contraire, mais cela n’a pas offert une intrigue digne de Breaking Bad.

Entre les moments flashbacks, les références glissées tout au long du film et le vrai achèvement de l’arc narratif consacré à Jesse, cela laisse finalement assez peu de place à l’intrigue. Je l’ai trouvé trop courte, sans vrai rebondissement. Même si la tension est présente, mes nerfs n’ont pas étés mis à vif comme dans la série et c’est dommage. Je suis sûre qu’il y avait matière à allonger, étoffer et complexifier cette intrigue et d’en faire une mini-série incroyable.

J’ai beaucoup aimé ce film qui joue à fond la carte de la nostalgie de Breaking Bad. Les images, les décors, la bande son, les acteurs, l’humour, tout est dans la parfaite lignée de Breaking Bad. Mon seul bémol concerne le physique de l’interprète de Todd qui a grossi depuis la fin de Breaking Bad, ce qui rend les flashbacks moins réalistes… Ceci dit, son interprétation est excellente, et la relation complexe qu’il entretien avec Jesse est l’un des grands intérêts du film.

Aaron Paul est magistral dans ce film. Il nous offre un Jesse tout en nuances : meurtri, résigné, abattu, touchant, résolu, badass etc. Il est vraiment phénoménal !

Enfin, le film est chargé de symboliques, que ce soit au niveau de sa colorimétrie, ses dialogues rares mais choisis ou le choix de certains accessoires pas choisis au hasard. El Camino, c’est la voiture dans laquelle Jesse s’échappe à la toute fin de Breaking Bad, mais c’est aussi en espagnol « le chemin ». Le chemin c’est celui que Jesse a suivi malgré lui jusqu’alors et la direction qu’il choisira d’emprunter.

Un bel épilogue pour Breaking Bad

Voilà, j’aurais voulu une intrigue plus riche, mais sinon El Camino est dans la juste lignée de Breaking Bad, sans toutefois le dépasser. Il ravira les fans de la série et clos enfin l’histoire de Jesse de manière satisfaisante. J’en aurais voulu plus, mais parce que j’aime Jesse, j’espère qu’il n’y aura plus de suite le concernant. Il permet aussi de lever le doute sur certains points qui étaient soumises à débat depuis la fin de la série : Walter est-il mort ? Qu’advient-il de Lydia ? Les derniers doutes sont levés et on sait enfin comment se termine vraiment l’histoire.

Et vous, avez-vous El Camino et Breakig Bad ? Aimez-vous cet univers ?