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L’inconsciente

Je n’aime pas ça, mais je vais faire ma connasse et critiquer une maman que je ne connais ni d’Adam, ni d’Eve. Pour ceux qui ne l’ont pas compris, cette maman est mon dernier exemple en date, elle me servira juste d’illustration, mais des mamans comme celles-ci, j’en vois à la pelle. Au fond, ce qu’elles font, je m’en fiche pas mal, ce qui m’agace c’est que je me suis déjà pris des remarques parce que je ne fonctionne pas comme elles…

Nous allons plus ou moins régulièrement au Mc Donald’s depuis que Lily J a 18 mois (oui c’est le mal, je sais…), je dirais une fois toutes les 3 semaines à peu près, parfois plus, parfois moins, ça dépend du contenu de mes placards, de mon humeur, du temps qu’il fait, de l’alignement des astres…. Comme tous les gosses, ce qui plait à ma fille ce n’est pas ce qu’on y mange, mais plutôt les jeux. Au début, elle se contentait de courir en bas et de regarder les autres jouer, puis nous y sommes allés toutes les deux, puis elle y allait seule si elle trouvait un gosse qui l’aidait à monter et depuis 6 mois à peu près, elle se débrouille toute seule.

Ce jour, donc, j’étais au RonaldLand quand une maman est arrivée avec son homme et sa fille qui a sensiblement le même âge que Lily J, elle déchausse sa fille, puis s’approche des jeux et refuse tout net que sa fille joue dessus parce qu’ils ne sont pas rembourrés sur les plateformes qui permettent de monter (il y a quand même le tapis au sol en bas) ! Bon, je l’ai dit, après tout chacun fait ce qu’il veut. Mais, quand elle a balancé à son homme que laisser son enfant jouer dans ces jeux relève de l’inconscience, j’avoue que ça m’a quelque peu dérangée…

Je ne connais pas le passif de cette maman, qui a sans doute de très bonnes raisons de ne pas laisser jouer sa fille dans des jeux qui ne soient pas complétement rembourrés, je ne permets pas de la juger, mais je suis en profond désaccord avec sa remarque. Laisser son enfant jouer dans des jeux non rembourrés ne relève pas de l’inconscience, il suffit d’être attentif et de connaître les capacités de son enfant.

Quand j’ai inscrit Lily a la gym alors qu’elle avait 13 mois, elle marchait depuis juste 2 semaines, inutile de vous dire que j’étais sur le qui-vive et inquiète au moindre pas. Comme tous les enfants, elle est monté à l’envers sur le toboggan, je l’ai reprise et à ma grande surprise, la professeur m’a corrigée : « Laissez la faire, tant qu’elle ne dérange aucun enfant elle peut utiliser le toboggan comme elle le souhaite. Vous, vous l’assurez, au cas où, mais il faut qu’elle teste, qu’elle apprenne ce qu’elle est capable de faire et ne pas faire ». J’ai appliqué son conseil dans son cours, et très vite dans la vie de tous les jours.

C’est comme ça que je suis devenue la dingue du parc qui laisse sa gamine de 14 mois faire du petit toboggan seule. Je ne pense pas être inconsciente ou laxiste. Mais, si elle ne dérange personne, je laisse ma fille escalader, explorer, tester ses limites, sans jamais la quitter des yeux et en l’assurant quand je juge que cela peut être dangereux. Ma fille est une casse-cou, une vraie, mais pas une kamikaze Dieu merci ! Elle chute rarement, les petits bobos aux genoux se comptent sur les doigts de la main depuis sa naissance, elle a appris à faire marche arrière quand elle ne se sent pas, et à se lancer quand elle est sûre d’elle.  Et c’est comme ça qu’à 3 ans, elle est capable de monter tout en haut du mur d’escalade de 2m et de le redescendre sans que je la tienne, ni ne la guide, je suis juste en dessous au cas-où elle lâche (ce qui est déjà arrivé soyons honnête, mais elle m’a toujours prévenue, j’étais toujours là pour la rattraper et cela arrive de plus en plus rarement). Beaucoup pensent que je suis inconsciente, je pense au contraire que je suis consciente qu’elle peut y arriver, qu’elle a les capacités pour, même si elle n’y arrive pas à tous les coups
Nos enfants ne sont pas en sucre, ils n’ont pas besoin d’être dans une bulle, que tout soit rembourré et couvert de mousse. Bien sûr, il faut que ça le soit quand il y a de la hauteur ou des angles, mais il ne faut pas aller dans l’excès inverse. Les enfants ont besoin d’explorer, de tester, d’apprendre que si on a n’a pas d’équilibre, on tombe et que cela peut être douloureux. Je pense qu’il faut apprendre à leur faire confiance, pour qu’ils aient confiance en eux et prennent conscience de leurs capacités et leurs limites.

Et vous, vous êtes plutôt mère poule ou mère cool ?!