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Monter ma petite entreprise

Bon, on ne va pas se mentir, ces derniers temps je publie assez peu ! Plusieurs raisons à cela, la première, je vous en avais parlé cet hiver, j’ai eu quelques soucis de santé. Je vais mieux, bien mieux, en plus j’ai retrouvé le sommeil, néanmoins ma santé reste fragile (j’aurai d’ailleurs bien besoin des conseils d’Audrey en matière de poudre de soleil pour reprendre bonne mine) et j’ai toujours tendance à choper la moindre saloperie qui traine… Mon soucis est normalement réglé, si cela venait à se reproduire, j’irai consulter directement, mais mon corps a besoin de temps pour se remettre de tout ça. Bref, ce n’est pas la seule et unique raison de ma désertion de ce blog.

En Janvier, alors que cela n’allait pas fort du tout, j’ai eu un rendez-vous avec ma nouvelle conseillère Pole Emploi, et ce rendez-vous a été un putain d’uppercut dans ma tronche. Alors que jusqu’à maintenant les autres conseillers n’avaient jamais rien trouvé à redire à mon projet professionnel, voilà que cette conseillère me balance en pleine tronche « Mais enfin, vous ne trouverez jamais un emploi à temps partiel dans votre branche. A la limite si vous vous faites embaucher à temps plein, que vous avez un second enfant, là vous pourrez espérer que l’on vous accorde un temps partiel et encore ! ». Inutile de vous dire que j’étais très contrariée, parce qu’il y a des choses sur lesquelles je peux revoir mes exigences, mais pas le temps partiel.

Ce qui m’a le plus agacée, c’est qu’au fond de moi, je le savais. J’ai travaillé pendant 7 ans dans l’informatique, je suis mariée à un chef de projet informatique, en dehors du congé parental, les temps partiels sont rarissimes, surtout à l’embauche. J’ai perdu près de 2 ans de ma vie dans un projet professionnel irréalisable. Tout à reconstruire, repenser, on me propose de devenir auxiliaire de vie, ou vendeuse, ça ne m’intéresse pas. Je pleure, je ne veux plus sortir de chez moi, je n’ai bientôt plus de droits, que vais-je devenir ?

Et puis, une petite idée à germée, cela faisait longtemps qu’elle était en moi, mais pour plein de raisons, elle était bien enfouie : Devenir mon propre patron ! Monter ma petite entreprise, une micro-entreprise plus exactement et faire de la communication numérique : Création de sites internet, rédaction de contenu, community management…

Pourquoi une micro-entreprise ?

Déjà parce que la prise de risque est plus mince, si cela ne marche pas, en dehors de mon temps, je n’aurais pas perdu grand chose. Par ailleurs, les démarches sont simplifiées, ce qui pour une nullité en papiers comme moi (la phobie administrative existe vraiment), est une très bonne chose. Et surtout, je ne veux pas travailler à temps plein, je veux pouvoir moduler mes horaires pour les rendre compatibles avec ma vie de maman : Être là à 16:00 pour aller la chercher à l’école, éviter de la mettre à la cantine le midi (parce que bon près de 7€ pour faire manger une enfant de 4 ans, il y a vraiment de l’abus !).

Je me suis renseignée sur les démarches, mes obligations, les coûts liés à cette activité. Une chose est certaine, avec les contraintes que je m’impose, je ne gagnerai pas bien ma vie, même si je parviens à trouver suffisamment de clients pour travailler, mais cela devrait suffire pour me tirer un petit salaire, sans moins que ce que je touchais en tant que salariée à temps partiel, mais un petit salaire quand même.

Auto-formation et prospection

Premier cobaye, mon blog, l’outil parfait pour m’auto-former ! ! En Avril, j’ai décidé de migrer mon blog alors sous Blogger, vers WordPress. Déjà pour me familiariser avec WordPress.org, ensuite tenter d’améliorer mon référencement, auquel je n’avais jamais accordé la moindre importance, et enfin pour voir si je pouvais proposer un service de migration de plateforme aux copines blogueuses qui le souhaitent. Deux mois plus tard, si mon blog est bel et bien migré, je n’ai pas encore fait le quart du travail de référencement et de remise en page que m’a imposé cette migration, un travail titanesque puisque j’ai rédigé plus de 600 billets en 5 ans, bref je ne pense pas proposer de service de migration dans ma petite entreprise !

La concurrence est rude, il y a du monde sur le marché, mais j’ai la chance de faire partie d’une famille d’entrepreneurs (les autres sont fonctionnaires, ce que je trouve très drôle !) : Mon père est à son compte, ma mère est à son compte, le mari de ma sœur est à son compte… S’ils ont entrepreneuriat dans la peau, ma plus grande chance est qu’ils ne comprennent rien à la communication numérique, mais qu’ils sont conscients de l’importance de celle-ci. Quand j’ai parlé de mon projet, j’ai été surprise de leur enthousiasme et de leur volonté de me faire travailler ! Voilà, j’ai le pied dans l’étrier, et ma petite entreprise a ses premiers clients !

Premiers clients, premiers projets, et premières petites complications aussi !

Si indéniablement l’activité me plait, je me rends vite compte qu’il est compliqué d’obtenir les renseignements que l’on souhaite, parce que les entrepreneurs ont une entreprise à faire tourner, et c’est chronophage ce genre de choses ! Parfois des choses sont validées, et finalement modifiées, plusieurs fois. Quand plusieurs personnes sont impliquées dans un projet, il arrive que je reçoive des ordres contraires !!! on a rarement du temps pour moi, et j’ai également du mal à en trouver pour eux. Parce que je suis toujours une maman au foyer, j’ai du mal à trouver l’organisation qui me permettra de faire mon travail correctement. De nouveaux besoins émergent et je réalise que les délais annoncés ne seront pas possible à respecter. Mes premiers clients sont loin de Grenoble, si je dois me déplacer, je dois partir très tôt le matin et ne rentrer qu’à 20 heures le soir, il me faut donc trouver une solution pour faire garder ma fille… C’est pas toujours simple, mais on s’arrange !

J’avance petit à petit, tâtonne, essaie de prendre mes marques, dégringole puis me reprends… Il me reste encore beaucoup à faire : Faire mon propre site (le cordonnier toujours le plus mal chaussé), mes cartes de visite, retravailler mes tarifications, prospecter de nouveaux clients (l’horreur !), il me manque encore des papiers (l’horreur X 3000), et puis finir les travaux sur ce blog, parce que je l’aime mon cobaye !!! ça avance doucement, je suis sur le point de monter ma petite entreprise et terrasser mon monstre, en tout cas, j’y crois ! J’espère vous présenter très vite le site internet de ma petite entreprise et vous expliquer ce que je fais.

Demain, ma copine Homeos-Tasie essaiera d’avoir confiance en elle en photographie, et cela va particulièrement m’intéresser parce que moi aussi, j’aimerai vaincre ce monstre là également, ce serait un atout supplémentaire pour ma petite entreprise !