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La sieste à l’école : Le casse-tête !

Lily J et la sieste, cela a toujours été une histoire très compliqué… Depuis sa naissance, elle n’a jamais beaucoup dormi en journée. Les choses ont empiré alors qu’elle n’avait même pas 2 ans et demi. A cette époque, je venais de la retirer de chez sa nounou. J’ai toujours des soupçons de maltraitance de cette femme envers ma fille.

J’avais observé que les enfants qu’elle gardait étaient toujours couchés quand je déposais et récupérais Lily J. Elle me disait que c’était une demande des parents. Je trouvais étrange que l’on veuille coucher son enfant à 9 heures du matin et à 17 heures 30. Mais chacun s’organise comme il le peut après tout… Et puis, je me suis rendue compte que Lily J ne m’appelait plus après la sieste. Alors un jour où je l’ai entendue se réveiller, je l’ai laissée dans son lit à barreaux, dans le noir, pour voir au bout de combien de temps elle m’appellerait. Elle ne m’a pas appelée, c’est moi qui ait craqué au bout de 45 min ! Quand je l’ai retirée de chez cette nounou, Lily J a alors refusé catégoriquement de refaire la sieste. Elle se mettait dans des états pas possible et pleurait.

J’en ai parlé à mon médecin et à la directrice de la halte-garderie qui a pris le relais de la nounou. Toutes deux étaient d’accord, elle dort bien la nuit, si elle n’est pas pénible le soir, je ne devais pas la forcer à faire la sieste. Elle a donc cessé de faire la sieste à ce moment-là, sauf en de rares exceptions quand elle était vraiment fatiguée.

Et puis vient la rentrée en petite section de maternelle et cela a été difficile. Par ailleurs, la sieste à l’école est obligatoire ! Lily J refusait d’y aller, elle ne voulait pas faire la sieste. Du coup, elle allait assez peu à l’école l’après-midi. Je me disais que ce n’était pas grave, qu’elle n’était qu’en petite section.

En moyenne section, la sieste est toujours obligatoire. L’école étant en chantier, il n’y a pas de dortoir, donc il n’y a pas d’alternative possible. Comme le rythme scolaire est bien plus soutenu qu’en petite section, elle arrivait à dormir les premiers mois. Elle nous faisait la java le soir, mais au moins elle allait à l’école sans rechigner l’après-midi !!! Hélas, depuis les vacances d’hiver, elle ne dort plus à nouveau et recommence les crises à midi. J’en ai discuté avec la maîtresse qui m’a confirmé qu’elle ne dormait plus du tout. Elle m’a aussi dit, qu’elle bougeait pas mal et se faisait du coup reprendre. Ce qui, connaissant ma fille, ne doit pas aider au niveau des angoisses. Mais à cause des travaux, la logistique actuelle de l’école ne permet aucune entorse. Donc, soit Lily J reste à la sieste (sans dormir), soit je la garde à la maison !

Lily J est capable de rester calme, surtout en début d’après-midi, où même sans sieste, elle a une petite baisse de régime. A la maison, elle prend un livre, joue avec ses figurines en silence, ou fait un coloriage. Bref, elle s’occupe calmement. Si elle s’ennuyait moins, elle ne dérangerait pas les autres… Hélas avec une dizaine d’autres enfants qui ne dorment pas, je comprends que ce ne soit pas gérable.

Normalement, la sieste chez les moyens n’est pas obligatoire. Les enfants étant toujours éveillés 20 min plus tard doivent pouvoir se lever. Ce sont les recommandations du ministère de l’éducation. La question a été abordée à de nombreuses reprises avec l’école par les parents délégués. A cause de ces putains de travaux. Il est effectivement impossible de faire coexister un groupe d’enfants qui dorment avec un groupe d’enfants éveillés actuellement. On ne peut pas léser les enfants qui ont encore besoin de dormir au profit des autres. Il y aura forcément des enfants en souffrance.

C’est bien d’améliorer l’école pour les années à venir, c’est nécessaire même. Mais le projet a été mal conçu puisque les enfants scolarisés aujourd’hui subissent le manque d’infrastructures. Une classe plus que les autres, puisque la classe de ma fille est la seule à ne pas avoir de dortoir. Pourtant, il aurait sans doute été possible d’ajouter un préfabriqué (il y en a pour le périscolaire et la cantine) pour que la classe à ma fille en ait un. Enfin, ils ne se sont pas embarrassés de ça pour 10 enfants qui refusent de faire la sieste à l’école… Le manque de moyens, toujours… Le bien-être des enfants, après…

Je suis perdue. Je ne souhaite pas traumatiser ma fille à nouveau. Ses crises sont vraiment intenses et j’ai peur qu’elle en développe de la phobie scolaire. Parce qu’on en est là, elle me dit qu’elle aime apprendre mais qu’elle déteste l’école. D’un autre côté, l’école n’est pas à la carte, je ne sais pas si c’est vraiment lui rendre service de m’adapter pour elle. Je vois qu’elle ne rentre pas dans le moule et j’ai peur pour son avenir. Les enfants différents sont mis de côté, elle souffre d’angoisse mais d’aucun trouble. J’ai peur de l’exclure du système en la retirant de l’école l’après-midi. J’ai un peu du mal à savoir ce qui est le mieux pour elle. Bref, je ne sais pas si je suis claire.

Avec mon mari, nous avons décidé qu’elle n’irait plus à l’école l’après-midi pour le moment. Ce n’est pas une décision que nous avons pris de gaieté de cœur. A l’heure où j’écris ces lignes, j’en ai même les larmes au yeux. Mais je ne peux pas supporter que ma gamine reste 1h15 allongée sans rien faire. Elle a déjà vécu cela plus petite. Je préfère la garder avec moi. Les vacances seront vite là, on avisera après. Peut-être, je l’emmènerai à 15heures pour la récupérer 55 minutes plus tard. C’est pas l’idéal pour moi, mais ça reste une possibilité à envisager.

Voilà pourquoi, je n’ai rien publié depuis plus d’une semaine… Je n’aime pas envie d’écrire quand j’ai la tête ailleurs…