Depuis que je partage mes lectures sur ce blog, vous n’avez pas pu passer à côté de mon amour pour les romans de Philippa Gregory ! Philippa Gregory, c’est la reine du roman historique ! Derrière ses romans, il y a toujours une recherche historique extrêmement riche. Mais sa force n’est pas de faire une retranscription de ses recherches. Elle va s’en servir pour donner vie à des personnages éteints depuis longtemps. Ainsi, les dialogues et autres pensées ne sont que le fruit de son interprétation de l’histoire, mais cela permet de rendre ses récits captivants. Le tout est de garder un peu de distance vis à vis des romans et de ne pas les prendre pour argent comptants. Certaines scènes sont vraies, d’autres sont imaginées, l’auteure est assez transparente à ce sujet. On aime ou non, moi j’adore ! Le problème, c’est que tous les bouquins de Philippa Gregory ne sont pas tous traduits en français. Et donc quand j’ai su que « Reines de sang » étaient disponible, j’ai bien évidement foncé !
« Reines de Sang » de Philippa Gregory
« J’ai l’impression que je resterai emprisonnée jusqu’à la fin de mes jours pour le seul crime d’avoir épousé l’homme que j’aime tandis qu’Elisabeth ne peut pas épouser son amant. Il s’agit de jalousie poussée à l’extrême, d’une malice funeste. Avec sa lettre de refus, je crains que seule la mort ne puisse me délivrer. »
Jane, Catherine et Mary Grey sont trois sœurs qui ne souhaitent rien d’autre que profiter des beautés de ce monde, de leur jeunesse, et de trouver l’amour. Mais leur héritage royal fait d’elles des cibles aux yeux de leurs cousines : Marie et Élisabeth qui se partageront successivement la couronne d’Angleterre, et redoutent plus que tout de la perdre. Chacune d’entre elles est cependant déterminée à prendre les rênes de son propre destin, même si cela signifie risquer sa vie et passer le restant de ses jours à la Tour de Londres. Dans ce jeu de pouvoir, qui sera la dernière Tudor ?
Cinq héritières présomptives, cinq femmes pour perpétuer la lignée des Tudors.
Une lutte de pouvoir sans merci.
Résumé : Miladay
Jane Grey, la reine de 9 jours
Déjà, j’ai adoré en apprendre plus sur Jane Grey, la reine de 9 jours. Cette cousine du roi Edward VI et des reines Mary I et Elizabeth I avait été désignée par Edward VI pour lui succéder à la place de sa demi-sœur Mary I, pourtant mieux placée dans l’ordre de succession. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ses cousines n’avaient pas vraiment apprécié et qu’elle a été enfermée plusieurs mois dans la Tour de Londres avant d’être décapitée. Voilà à peu près tout ce que je savais sur elle avant de lire ce livre.
J’ai découvert une jeune femme à la destinée tragique et dictée par les hommes. Elle est devenue reine à moins de 16 ans, sans jamais avoir eu la prétention de le souhaiter. Le roman met en avant la manipulation dont elle a été victime, mais aussi sa grande érudition et sa piété. En revanche, l’auteure ne l’a pas dotée de l’humilité !!! J’ai trouvé qu’elle avait un côté très tête à claque qui n’aide pas vraiment à compatir à son sort…
Deux princesses oubliées…
Ensuite, il permet d’en apprendre plus sur deux princesses de sang complétement oubliées : Catherine Grey et Marie Grey. Pourtant ces deux jeunes femmes méritaient quand même de ne pas tomber dans l’oubli : Les deux ont osé défié Elizabeth I en épousant l’homme qu’elles aimaient. Et puis, fait de taille (sans mauvais jeu de mots…), la princesse Marie Grey était une personne de petite taille et mesurait environ 1m20, ce qui est quand même assez peu banal…
Ce fait peut paraître insignifiant ou sans importance. Mais il faut savoir qu’à cette époque, les personnes de petites tailles étaient très présentes dans les cours européennes. Leur rôle était récréatif et, par effet de contraste, de faire ressortir la grandeur du souverain et de ses courtisans ! En effet, ils étaient considérés comme des monstres. Or Marie Grey faisait partie de la cour et a même était en première position derrière la reine à une période, puisqu’elle était sa plus proche cousine à être présente…
Par ailleurs, on parle souvent de la rivalité entre Marie Stuart, la reine d’Ecosse, et Elisabeth I. Or il semble qu’Elisabeth n’entretenait pas de bonnes relations avec aucune de ses cousines ! Si Jane Grey et Marie Stuart ont été exécutées, ses autres cousines, Margaret Douglas, Catherine Grey, Marie Grey et d’autres dont il n’est pas question dans le livre, ont toutes été emprisonnées ou en résidence surveillée… Les Tudors avaient vraiment l’esprit de famille, y’à pas à dire…
« Reines de sang », un livre efficace !
L’histoire est parfois plus incroyable que la fiction et la dynastie des Tudors est passionnante ! En fait, je pense que c’est cet aspect historique qui me plait le plus dans les livres de Philippa Gregory. A chaque fois, j’entame des recherches pour démêler le vrai de l’imaginaire de Philippa Gregory. Moi, une geek ?! Un chouïa !!!
Question style, comme toujours, c’est efficace, bien écrit, fluide et limpide. Par contre, je vais encore chipoter sur le titre !!! Ben oui parce qu’en anglais, le titre de ce roman est « The Last Tudor » et une fois encore, je trouve cela plus en lien avec l’histoire que « Reines de sang » qui est quand même un poil racoleur…
En revanche, j’ai trouvé que le livre souffrait parfois de longueur, surtout dans la partie consacrée à Catherine Grey. Mais j’ai néanmoins beaucoup aimé « Reines de Sang », il m’a accompagnée pendant mes vacances en Croatie. Et vous, quel est l’auteur dont vous ne loupez aucun nouvel ouvrage ?
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