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La reine clandestine – Philippa Gregory

Depuis toute petite, j’aime l’histoire et suis fascinée par les têtes couronnées #ConfessionIntime ! Ma mère, loin de partager cette passion, a toujours pensé que j’avais des tendances monarchistes tellement je passais de temps à lire et m’informer sur le sujet. Rien n’est moins proche de la réalité. Si effectivement, j’ai tendance à être obnubilée par l’histoire des rois, je n’ai jamais compris comment cela avait pu être la norme et l’est encore dans bien des pays aujourd’hui. Enfin, j’ai quand même quelques idées sur la question, je ne suis pas débile non plus.

A mon sens, la royauté n’est pas garante de la stabilité d’un royaume. Un bon chef de guerre n’est pas forcément un bon souverain. Or pour assurer la paix dans son royaume, il doit assurer sur les deux tableaux (ce n’est plus vrai aujourd’hui, mais cela a longtemps été le cas). Par ailleurs, si un homme fait un bon monarque, rien ne garanti qu’il en sera de même pour son fils. En outre, la quête de pouvoir a engendré des luttes fratricides au sein des familles, en détruisant certaines complétement. Pour la stabilité, on repassera…

La guerre des 2 roses, au Royaume-Uni, en est la parfaite illustration. Le roi Henry V a eu un règne plutôt positif, auréolé de réussites militaires, économiques et religieuses. Mais il est décédé moins de 10 ans après son couronnement. Son fils Henry VI âgé de tout juste 9 mois lui succède alors (je vous rassure, il avait un régent quand même !). Non seulement, il ne se montre pas très habile au niveau militaire, mais surtout il souffre de schizophrénie ! Pas l’idéal pour gouverner un pays, vous en conviendrez ! C’est pourquoi, il a été renversé par ses propres cousins, et c’est ainsi qu’Edward IV se retrouva roi. Sympa la famille non ?!

La reine clandestine (White Queen en version originale : coucou la traduction pourrie !!!) se place après la prise de pouvoir d’Edward IV. Le livre relate l’histoire vraie d’Elizabeth Woodville, mais de façon romancée. Cette jeune veuve appartenant au camp d’Henry VI, épouse le roi Edward IV et devient reine d’Angleterre. L’histoire aurait pu être jolie, mais pas dans cette famille où chacun œuvre pour lui-même quitte à faire disparaître les autres. L’histoire vous rappelle quelque chose, c’est bien normal. Ce livre (ainsi que 2 autres de l’auteure), ont donné naissance à la série télévisée White Queen, que j’avais d’ailleurs beaucoup aimée.

J’ai conscience que peu de gens ne partagent mon amour pour l’histoire et que, par conséquent, cette lecture n’intéressera pas grand monde… Mais j’avais très envie d’en parler quand même !

La Reine clandestine – Philippa Gregory

1464. L’Angleterre se déchire.La maison d’York, avec à sa tête le roi Edouard IV, s’oppose à la maison de Lancastre, qui souhaite lui reprendre le trône.

Le jeune roi fait alors la connaissance d’Elisabeth Woodville, veuve et mère de deux garçons. Séduit par son extrême beauté, il l’épouse en secret. Richard Neville, comte de Warwick, cousin et principal conseiller du roi, réprouve cette union qui contrecarre ses desseins politiques. Il voit de plus son influence décroître au profit des proches d’Elisabeth. Neville passe alors à l’ennemi et rejoint la maison de Lancastre.

Dévoilant un épisode historique méconnu, Philippa Gregory met en scène une héroïne inoubliable au milieu de la tourmente, prête à tout pour l’honneur des siens.

Méconnu en France peut-être, mais pas en Grande-Bretagne !

Pour ce qui est de l’histoire, elle est vraiment passionnante. Cette période de l’histoire anglaise a inspiré, entre autres, Game Of Throne. C’est dire si elle recèle de complots, trahisons et autres joyeusetés ! Sauf qu’ici, c’est la vraie vie (ou presque, c’est un peu romancé quand même…). Mais comme j’avais déjà vu la série, et qu’elle lui est quand même très fidèle, je n’ai pas eu de grandes surprises. En revanche, cela m’a permit d’avoir des éclaircissements sur des points qui ont été passés un peu vite dans la série. Le livre, comme la série, accorde une grande place à l’ésotérisme. Même si je sais que c’était une chose courante à cette période de l’histoire, je ne crois pas en ces choses-là. A mon sens, cela dessert un peu l’Histoire avec un grand H, pas le roman !

Question style, ça se lit relativement bien. On n’est pas noyés dans des flots d’informations où l’on pourrait se perdre. Tout est bien expliqué, sans que cela endorme. La traduction utilise parfois certains mots plus très courants de nos jours, tels que « jouvenceau », « nenni », « puiné »… Au niveau de la conjugaison, c’est pareil ! La traduction emploi des temps que l’on n’a pas l’habitude d’employer, mais pas de panique, il n’y a rien d’insurmontable toutefois !!! Je déplore aussi quelques petites longueurs par moment.

J’ai beaucoup aimé La reine clandestine, sauf son titre ! Je regrette que les deux livre traitant de la même période mais avec des personnages différents, the kingmaker’s daughter et Red Queen (La reine rouge faisant référence à la rose rouge emblème des Lancaster en opposition à la rose blanche des York ! D’où la traduction du titre qui est vraiment naze !!!), ne soient pas disponibles en format poche. J’aimerais beaucoup les lire également.

Et vous, vous intéressez-vous à l’histoire ? Connaissiez-vous la guerre des deux roses en Angleterre ?

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