Il y a peu, je vous parlais de ma passion pour l’histoire et du roman La reine Clandestine de Philippa Gregory. Je trouve cette période de l’histoire anglaise absolument passionnante. Et je voulais absolument savoir ce qui s’était passé après la mort de Richard III, soit à la fin de la guerre des deux roses. C’est pourquoi, je me suis empressée de lire la princesse blanche, qui reprend les événements là où ils en étaient restés après le décès de Richard III.
Bon, dans les grandes lignes je savais quand même ce qui allait arriver. Elizabeth d’York se retrouve mariée à Henry VII. Ils affrontent quelques révoltes et remplissent les caisses du trésor, que leur fils le charmant Henry VIII s’empressera de dilapider une fois couronné. La dynastie Tudor ne fut pas marquante par sa longévité, mais offrit son lot de monarques remarquables : Elizabeth I, la reine vierge et son âge d’or. Mary I, ses persécutions religieuses qui lui valurent le surnom de Bloody Mary. Et bien sûr Henry VIII, ses 6 épouses, sa surcharge pondérale, son ulcère à la cuisse, ses petits arrangements avec la religion, et son goût immodéré pour la décapitation !!! Bref, occulté par ses illustres successeurs, j’en savais finalement assez peu sur celui qui fut à l’origine de cette dynastie !
Et pourtant, il a du forcément lui arriver pleins de choses à Henry VII après qu’il soit devenu roi. Ça ne peut pas avoir été aussi facile… Alors oui, les York se sont assurés d’éteindre la lignée des Lancaster avant de réduire leur propre lignée à un seul héritier mâle ! Les prétendants au trône étaient donc plutôt rares. Mais bon, Henri VII n’était que le petit-fils de la veuve d’Henry V, c’était quand même un peu léger pour devenir roi. On l’aurait laissé au pouvoir aussi facilement ?
La princesse blanche – Philippa Gregory
Angleterre, 1485. Richard III mort au combat, Henri Tudor a été proclamé roi. Mais c’est un pays exsangue à l’issue de la guerre des Deux-Roses que trouve le nouveau souverain.
Pour tenter de pacifier et d’unifier le royaume, Henri décide de prendre pour épouse une princesse de la maison ennemie, Elisabeth d’York, dont le cœur battait pour Richard.
Elisabeth – la princesse blanche – découvre alors la cour, où complots et intrigues s’ourdissent. Sa propre mère, qui rêve de voir la maison York à nouveau à la tête du pays, semble prête à tout pour restaurer l’hégémonie familiale.
Entre les inclinations du coeur et les obligations de la couronne, entre les York et les Lancastre, Elisabeth, hantée par le souvenir du roi qu’elle aimait devra choisir. Quitte à se mettre en danger et le royaume avec elle…
A l’instar de la reine clandestine, la princesse blanche est un livre vraiment très intéressant et bien documenté. Je l’ai dévoré en moins de 2 jours. De nombreux mystères entourent cette période de l’histoire et Philippa Gregory nous propose sa version des faits. Mais on ne peut toutefois pas confirmer la véracité de tout ce qui est relaté dans le roman comme la conception d’Arthur ou le décès de Richard D’York fils d’Edward IV… C’est donc une version possible de cette partie de l’histoire de l’Angleterre, mais elle ne fait pas l’unanimité. D’après mes propres recherches, ce serait d’ailleurs plutôt un avis minoritaire, mais elle reste néanmoins probable.
Ce livre m’a beaucoup touchée, peut-être plus que la reine clandestine. Dans le tome précédent, des adultes se font la guerre pour le pouvoir au point d’en perdre la raison et de s’entretuer. En dehors des jeunes princes, j’ai tendance à penser qu’ils sont seuls responsables de leur perte, victimes de leurs ambitions.
A la fin de la guerre des 2 roses, il ne reste plus grand monde : Elizabeth Woodville, la reine blanche, épouse d’Edward IV, et ses filles. Margaret Beaufort, la reine rouge, et son fils Henry, couronné roi, mais ayant très peu vécu en Angleterre Et les deux enfants (dont un garçon, héritier du trône) de George Duc de Clarence, frère d’Edward IV.
J’ai beaucoup de peine pour eux. pour Edward de Warwick, le fils du Duc de Clarence surtout, qui passa sa vie emprisonné alors que ce n’était qu’un enfant un peu simplet. Pour les filles York aussi, qui n’ont d’autres fonctions que d’épouser les hommes du camp adverse afin de leur conférer plus de pouvoir. A l’instar d’Elizabeth York qui se retrouva mariée au roi. Paradoxalement, Henry VII aussi m’a touchée. Il est adulte au moment des faits, mais finalement il subit lui aussi la situation et l’ambition de sa mère. On l’a poussé à revendiquer le trône. Et maintenant qu’il l’a, il lui faut le conserver et ce n’est pas une chose aisée… Finalement, je pense qu’il s’en serait bien passé !
Pour ce qui est du style, la traduction a été faite par une personne différente que la Reine Clandestine et cela se ressent beaucoup (d’habitude, je n’y fais pas cas ! Mais là, c’était flagrant !). Le style est beaucoup plus simple, plus moderne.
Le rythme est bon, on ne s’ennuie pas. Par contre la fin est un peu brutale, d’ailleurs, ce n’est pas vraiment une fin.
Mais à part ça, j’ai vraiment beaucoup aimé La princesse blanche, je vous recommande vivement ce roman !
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