Vous avez peut_être remarqué que ces derniers temps j’avais un peu freiné sur les billets dégoulinants, déjà le mois de décembre ça n’a pas été la joie (sur le plan professionnel, santé, familial, un peu tout en fait, la loi des séries comme on dit), ensuite l’homme pourrait postuler comme chargé de censure en Corée du Nord, mais aussi et surtout le Terrible Two a fait son entrée dans notre vie en Novembre ! Oui, le Terrible Two alors qu’elle n’avait que 15 mois… Sur le coup j’ai cru qu’elle avait juste une mauvaise passe, mais quand ça fait 2 mois faut se rendre à l’évidence : on y est déjà (j’espère qu’elle ne nous fera pas la crise d’ado à 7 ans, prends le temps de grandir mon cœur). En discutant avec ma mère, le Terrible Two s’appelle plutôt le Terrible Eighteen chez nous, ma sœur et moi ayons eu notre premier pic de chiantitude à 18 mois, visiblement elle tient de chez moi !!! A nous les cris, les caprices, les jetés au sol, les « je me fais toute molle pour être importable », les coups de pieds, bref plein de réjouissances qui ont fait de moi un dragon hurlant fleurtant avec l’hystérie. J’ai parfois l’impression de passer mes journées à lui courir après, la sermonner, lui demander de se calmer, lui imposer des limites, ramasser les innombrables choses qu’elle a jeté au sol… Elle est capable de se mettre à chialer au beau milieu d’un jeu calme, sans raison et de ne se calmer qu’une heure plus tard… Bonheur !!! Je n’apprends rien aux mères qui l’ont vécu, c’est difficile et on se sent régulièrement impuissant face à ce petit bout d’être humain.
Photo sans intérêt… |
L’impuissance accentuée par la constante impression (souvent à tort d’ailleurs) d’être jugée, dévisagée, quand la crise se produit en public. Et quand la crise se répète alors qu’on est entourés d’enfants sages, on se sent la pire des mères. Qu’est ce que j’ai fait de mal ? pourquoi ma fille n’est pas comme Nathan ? Nathan est sage, il a toujours le sourire, il parle et ne crie pas, il écoute les consignes à la gym, et en plus il est beau comme un cœur ! Nathan, est parfait, la maman à Nathan doit être parfaite aussi. Et puis vient le jour où c’est Lily J qui est sage, elle est parfaite ce jour là : Elle écoute les consignes, sourit et amuse la galerie. D’abord je savoure, ça faisait longtemps que la gym ne s’était pas passée sans accro. Et puis je remarque qu’un enfant pleure, tape des pieds, se roule par terre, est inconsolable, je remarque sa maman désemparée qui n’arrive pas à gérer la situation. Cet enfant c’est Nathan.
Aussi, le soir quand je récupère ma fille chez la nounou, le temps des grandes retrouvailles est révolu, maintenant, elle pleure, elle ne veut plus quitter nounou ! J’en chialerais tous les soirs… Zut quoi, je ne t’ai pas vue de la journée et tu préfères rester chez nounou ?! Jusqu’au soir où je réalise que les autres enfants hurlent de la même façon quand vient le moment du départ (je vous ai déjà dit que ma nounou était trop parfaite ?!).
Je sais, c’est mal mais ça me fait du bien de voir que chez les autres ce n’est pas parfait non plus. Parce que je me sens un peu plus normale, un peu moins mauvaise mère, parce que même si l’on sait que c’est un passage obligé chez tous les enfants, au quotidien c’est difficile de ne pas penser que c’est de notre faute.
C’était ma participation au #BadMother de Rock’n’Mom et PetitsDiables.
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