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L’héritage Boleyn – Philippa Gregory

Et oui, encore un livre historique ! J’ai parfois l’impression de n’avoir lu que Diana Gabaldon et Philippa Gregory cette année (même si ce n’est pas le cas !!! j’ai d’ailleurs au moins deux ou trois revues de retard ici). Je vous promets toutefois que ce sera la dernière du genre avant un petit moment. En effet, la bibliothèque de ma ville n’a pas d’autres références de Philippa Gregory dans ses rayons !!! J’ai conscience que le style ne plait pas à tout le monde, mais moi j’adore les romans historiques ! La prochaine revue devrait être radicalement différente puisque je viens d’attaquer un polar suédois !

L’héritage Boleyn – Philippa Gregory

1536. Henri VIII d’Angleterre a fait décapiter pour adultère, inceste et haute trahison sa deuxième épouse, Anne Boleyn, qui n’a pas enfanté l’héritier mâle qu’il espérait. Quelques jours plus tard, il épouse Jane Seymour, qui lui donnera un fils – le futur Edouard VI – mais décèdera en couches en 1537.

1539. Le roi se marie avec Anne de Clèves – faire alliance avec les Protestants est d’une importance stratégique. D’abord éblouie par les fastes de la cour, la nouvelle reine se sent vite prise au piège. Et surtout menacée par la très jeune Catherine Howard, nièce de l’ambitieux Thomas, duc de Norfolk… Pourra-t-elle échapper à l’héritage funeste ?

Faisant suite à Deux Soeurs pour un roi, où Philippa Gregory racontait avec brio la rivalité de Marie et Anne Boleyn, L’Héritage Boleyn plonge à nouveau le lecteur dans les coulisses de la cour d’Angleterre. S’y nouent des intrigues pour accéder – ou conserver – le pouvoir, dont les femmes sont souvent les premières victimes…

Contrairement à ce que le synopsis laisse penser, l’histoire ne débute pas en 1536, mais en 1539. Le mariage d’Henry VIII avec Jane Seymour (oui comme Docteur Queen, mais c’est elle qui a copié et c’est même pas son vrai nom…), n’est abordé que brièvement dans les souvenirs des protagonistes !

Au niveau du style, c’est la même traductrice que pour la Reine Clandestine. J’apprécie moins son travail par rapport à celle qui a travaillé sur la Princesse Blanche et la Malédiction du Roi. Même si, le style est sans nul doute plus juste, ce n’est pas ce que nous avons l’habitude de lire aujourd’hui. L’emploi du passé simple et de termes désuets la rend le récit moins fluide. Sans présenter de difficultés insurmontables (loin de là), il m’est arrivé de devoir relire certaines phrases. C’est une question de sensibilités, certains ne supportent pas l’emploi du présent narrative, pour ma part je lui trouve le mérite d’être efficace.

Ce roman a la particularité d’être raconté en fonction du point de vue de trois protagonistes différents : Anne de Clèves, Catherine Howard et Jane Parker (Boleyn). Le passage entre les différents protagonistes n’est pas gênant du tout, les différentes personnalités sont si bien dépeintes que l’on ne peut jamais les confondre, le style d’écriture est parfaitement adapté en fonction de la narratrice.

L’auteur, dans les notes en fin du roman, nous informe qu’elle souhaitait dépasser la croyance commune comme quoi Anne de Clèves serait laide et Catherine Howard une idiote. Si pour Anne de Clèves, c’est réussi, pour Catherine Howard, c’est raté ! En effet, elle se montre particulièrement agaçante de par sa superficialité et sa candeur. Jane Boleyn est indiscutablement le personnage le plus intéressant : Entre jalousie, rêves, perfidie, opportunisme et folie douce.

Le livre dresse également un portrait peu reluisant d’Henry VIII dans les dernières années de sa vie. A l’instar de Jane Boleyn, lui aussi avait sombré dans la folie et avait instauré un climat de terreur au sein de son entourage et l’Angleterre toute entière.

Malgré tous ces bons points, ce roman m’a moins emballée que les trois autres que j’ai lus. En effet, il est un peu long à démarrer. Et puis, je le répète, les parties de Catherine sont vraiment pénibles.

Néanmoins, j’ai adoré le final. Je ne comprenais pas bien le rapport du livre avec le titre de celui-ci. Je me suis même demandé s’il s’agissait d’une mauvaise traduction comme pour la Reine Clandestine. Mais non, pas d’erreur cette fois-ci ! J’ai compris dans les dernières pages du livre, le pourquoi de ce titre, et je le trouve brillant !

L’héritage Boleyn est un bon livre, pas mon préféré, mais je l’ai quand même beaucoup aimé. Philippa Gregory est une excellente auteure.

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