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Dormir comme un bébé…

Dormir comme un bébé…

Mouhaha.

(Que celui qui a inventé cette phrase se dénonce).

La Môme, dormir, ce n’est pas trop son truc. Et ce depuis le retour de la maternité en fait.

Là-bas, j’ai pris soin, en bonne primipare, de suivre à la lettre les exhortations recommandations du personnel de la maternité.

En plus de noter combien de caca, pipi elle faisait et à quelle heure, j’ai réveillé ma fille toutes les 3 heures pour lui donner un biberon (dont bien souvent elle ne voulait pas ou peu). Alors qu’elle dormait profondément hein.

De retour à la maison, ma fille était passée de bébé loir à bébé Warrior (=le sommeil c’est surfait).

Je me souviens de ces moments à compter le nombre d’heures de sommeil de ma fille, en me disant que ça ne collait pas. Ca ne collait pas avec ce que j’avais lu, entendu. « Un bébé, ça dort tout le temps », « le mien je lui dormais le sein tout endormi », « ma fille a fait ses nuits dès la maternité ».

La Môme dormait environ 10 heures en 24h, les 6 premiers mois. Eparpillées tout au long des 24 heures, évidemment.

Un bébé au sommeil léger, court et jamais sans ses parents !

Alors pour dormir quelques heures, on a cododoté à tour de rôle. Le moins crevé prenait la Môme avec lui pour les 2-3 heures de sommeil de la nuit. Et les biberons.

J’étais dans un état… comment dire. Je ne sais pas s’il y a un mot en fait. Idem pour le Papa, qui en plus, devait assurer au travail où il y avait beaucoup de changements également.

Epuisée, j’ai cherché ce qui pouvait me sauver. Me donner 2 ou 3 heures de repos en plus.

Je me suis d’abord tournée vers mon médecin, qui suivait également la Môme. J’avais mal partout, 7 à 9 de tension, ma fille dormait trop peu et pleurait souvent.

J’étais « juste épuisée » selon lui. Avec un petit sourire de compassion.

Alors, j’ai parlé du petit sommeil de ma fille à la puéricultrice de la PMI, qui a conclu qu’elle allait bien, c’était le principal. Et qu’il fallait « que je me repose » (Ha Ha).

J’ai cru avoir trouvé la cause de ce sommeil erratique, quand une pédiatre des Urgences a diagnostiqué un RGO à ma Môme de 3 mois. Un gel à donner avant manger, un lait spécifique et c’est parti !

Alors, en effet, il y a eu du mieux. On est passés de 3h de sommeil d’affilée à 3-5 heures.

Mais il y avait tout un rituel épuisant. Epuisant car long (au minimum 1 heure). Puis, l’endormir aux bras, sinon aucun dodo négociable avec la Môme. La poser très doucement dans son lit (sans faire craquer un doigt de pied, sinon on recommence tout). Et faire le silence dans la maison.

Je peux te dire que j’ai maudit plus d’une fois les voisins qui gueulaient dans la rue ou le chien qui aboyait au portail.

Pendant que les jeunes parents autour de nous voyaient leurs nuits rallonger, les nôtres restaient décousues et courtes. Les journées étaient longues, car elles ressemblaient aux nuits.

La question «  elle fait ses nuits ? » me devenait un peu plus désagréable à chaque fois. Ainsi que la réaction de la personne quand je répondais que non, ma fille ne faisait pas encore ses nuits à 6 mois.

C’est à cette période que j’ai voulu essayer les diverses méthodes pour « aider bébé à dormir » conseillées dans certains livres, relayées par des mamans fatiguées sur des forums, etc.

Oui, la maman fatiguée essaye tout (ou presque).

Et ce qui a aidé au sommeil de ma fille (et au mien!) :

⋆ Un CD de bruit blanc. C’est grâce à un CD téléchargé un peu en désespoir de cause que ma fille a fait sa première longue sieste (3 heures!). C’est moche comme son, mais visiblement, ça endort, alors. Le bruit blanc « aspirateur » lui plaisait tout particulièrement.

⋆ Une couverture d’emmaillotage. Mais comme j’étais un peu flippée de la laisser dormir en mode chrysalide, je l’ai assez vite retirée.

⋆Un rdv chez un magnétiseur, recommandé par une amie (on y croit ou pas. Ma fille a fait ses premières nuits le soir du rendez-vous).

⋆ Chanter des chansons en mode repeat (Florent Pagny, Claude François ou les Fatals Picards, on s’en fout, tant que c’est en boucle. Le risque est de s’endormir avant bébé).

⋆Donner le bain avant la sieste ou avant le dodo du soir.

⋆Savoir repérer les signes de fatigue : je n’ai pas su les détecter pendant longtemps : chouinage et excitation : bébé épuisé ! Au dodo ! La Langue des signes pour bébé a également bien aidé, à partir du moment où elle a su signer « fatiguée » et « dodo » (vers 1 an).

⋆ Quand la Môme a su se tourner dans son lit, elle a choisi de dormir sur le côté. Grande amélioration du sommeil ! Puis, elle a trouvé SA position. Sur le ventre (hé oui…J’ai bien essayé de la remettre sur le dos, mais réveil immédiat).

⋆ Le Toplexil

Ce qui n’a rien changé :

↬ Deux rendez-vous chez l’ostéopathe quand la Môme avait 1 mois. En même temps, l’ostéo n’avait rien détecté de particulier chez ma fille.

↬ Les tisanes « sommeil de bébé » ou autre sirop homéopathique « Calmosine » ou « Quiétude ».

↬ Pareil pour les massages à la fleur d’oranger, huile d’amande douce ( ça lui donne la pêche!)

↬ La méthode dite du 5-10-15 : aïe. Je suis pour « ne pas laisser (trop) pleurer », donc cette méthode me faisait un peu peur. Et si j’insécurisais mon enfant ? Mais devant les témoignages de nuits sauvées grâce au 5-10-15, j’ai tenté (ouais suis faible). Et la Môme n’a pas adhéré du tout : pleurs pendant 45 minutes, entrecoupés de cris stridents (cœur de Maman en décomposition, Papa avec un casque de chantier sur les oreilles. Véridique). J’ai tenté à nouveau les nuits suivantes, mais non.

La Môme vient d’avoir 15 mois et le sommeil, ce n’est toujours pas son fort. Il y a des hauts et des bas, notamment lors des poussées dentaires (là, c’est la gueeeerre).

C’est une couche-tard, avec réveil(s) nocturne(s) (merci la tétine). Par contre, elle nous offre quelques fois de belles grasses matinées (sois pas jaloux, va).

Alors, l’expression « dormir comme un bébé », hein.

Je préfère de loin cette citation de Léo Burke : « ceux qui disent dormir comme un bébé, en général, n’en ont pas ».